Mine de rien, le site de magic rpm regorge d'informations fraîches et de singles en avant-première. Quoiqu'on pense de la revue, de son goût estampillé "années 80" qu'elle assume sans complexes (cela, du moins, est à son honneur), de cette esthétique mondaine et outrageusement parisienne (ce qui est moins bien, surtout pour un provincial atterré par la frivolité ambiante), il faut bien reconnaître que son site internet est attractif pour le prospecteur en quête de sons nouveaux: régulièrement actualisé, il occupe la place d'un JT de la musique qu'on consulterait quotidiennement. Ce n'est pas pour autant que j'ai trouvé mon bonheur. Le temps est à la semi-déception, avec des morceaux qu'on est plus satisfaits d'avoir écoutés que d'être en train d'écouter.
On commence avec les Dum Dum Girls, pas plus géniales aujourd'hui qu'hier. Un nouveau single qui n'apporte pas grand chose. Les Vivian Girls sont plus attrayantes, mais souffrent du même manque d'envergure*. Le garage féminin a les épaules fragiles: ce qui fait son charme le détruit peu à peu, car à force d'attendre la réalisation de promesses jamais tenues, on finit par s'habituer à une relative médiocrité. Exemple à la clé avec Best Coast, qui sur le plateau de Letterman ennuie ferme.
Changeons de registre: Pains Of Being Pure At Heart donne des raisons d'espérer de leur nouvel album, nonobstant l'horrible clip de Say No To Love qui, décidément, fait honte à tous ceux qui adoreraient aimer ce groupe mais le trouvent quand même un peu trop gnangnan. A la limite, cette ressemblance accréditée entre POBPAH et les Smashing Pumpkins est peut-être l'aspect le plus positif de l'album à venir. N'empêche que j'irais bien les voir à Lille le 21 (hésitant quand même avec Charles Bradley - sur 365 jours, la probabilité que deux affiches aguicheuses se partagent une même soirée était quasi nulle, et pourtant il a fallu que ça arrive!)
Anna Calvi parcourt le web gentiment et fait parler d'elle mais je n'ai pas encore bien entendu. On dit qu'elle ressemble à Pj Harvey. Cette dernière fait d'ailleurs un come-back réussi, toute en sobriété, dans une atmosphère de campagne anglaise. Embrun, fraîcheur, plage à galets, verdures apaisantes et mares aux canards, telle est l'atmosphère délicate de l'Angleterre dépeinte par Pj Harvey, qui semble avoir renoncé aux folies du rock au profit d'une cure de simplicité. The Last Living Rose est ainsi une belle chanson, claire, océane et sereine.
Enfin, il ne faut pas se fier à la pochette du nouvel album de Akron Family. Tous les paysagistes du rock, comme moi, tomberaient dans le panneau pour moins que ça. En fait, l'album est bizarroïde et sans vraie direction. C'est plus original que réussi, comme d'habitude. Un de ces groupes qui essaient, essaient... et ne parviennent pas souvent.
* la chanson des Vivian Girls, une fois de plus, est à moitié bâclée et fait néanmoins son petit effet: c'est ce qui explique qu'un groupe garage comme tant d'autres réussisse à solidifier un noyau de fans (alors que les Dum Dum Girls, qui sont objectivement plus douées, ne perpétueront sans doute pas l'esprit DIY).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire