La chanson de la semaine

mercredi 11 novembre 2009

Blakroc (ils arrivent!)


Ne manquer ça sous aucun prétexte. Le 27 novembre sort le disque du projet rap (oui, RAP) du duo d'Akron (Ohio), les puristes Black Keys. Généralement écoutés par des puristes du blues-rock (qui n'est pourtant pas un genre de puriste), les Black Keys ont rêvé d'un truc de fou, réunir les deux cultures presque ennemies, rock (réputé pour être devenu le genre dominant de la bourgeoisie blanche) et le rap (la musique des zonards, souvent reléguée dans les bas-fonds d'où elle vient, puisque subsistent les inévitables préjugés de classe - en même temps, d'autres rappeurs aux USA, tout sulfureux qu'ils soient, roulent en décapotable et font étalage de leur richesse...). Ainsi, pour chaque chanson, les Black Keys ont réalisé la musique tandis que des invités rap déversent leur flow en rythme. L'album est attendu avec impatience par beaucoup de gens, à cause des premiers extraits (surpuissants) et du trailer (surpuissant aussi).
Dan Auerbach et Patric Carney se sont sans doute levés un jour avec une idée fixe: "I had a dream" - c'est que les Black Keys soient plus énormes que les White Stripes. Cela peut vous sembler gros (à eux aussi peut-être, car somme toute je prête des intentions démesurées à un groupe modeste), le fait est que désormais ils ont les moyens de leurs ambitions (et s'ils n'en avaient aucune, ils peuvent maintenant en avoir). En tout cas, si c'est déjà un plaisir de voir une cloison s'abattre, ce qu'il y a de mieux c'est que le duo blues-rock a fui l'inanité des déclarations de principes, ces généreux croisements de laboratoire qui mènent à l'impasse. Blakroc n'est pas un simple concept d'hybridation musicale: c'est une réussite empirique. Bien sûr, je n'ai pas écouté l'album entier, mais seulement trois chansons. Trop peu pour savoir si sur la longueur, il n'y a pas quelques redites, mais assez pour sentir trois coups de canon dans la vitrine - qui vole en éclat. Voici le premier extrait officiel. Le fait que j'aimerais avoir la chemise de Dan Auerbach n'est qu'une considération futile. La musique, le flow, le clip, c'est du sérieux: lourd, puissant, compact. Pour ceux qui en veulent plus, sachez qu'on peut trouver les vidéos du making-of, semaine après semaine.

2 commentaires:

  1. J'étais pas au courant.
    Assez impatient d'acoustiquer ça!!!

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  2. Je l'ai bien écoutée six fois aujourd'hui. Ils ont tout bon.

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