No Time For Dreaming. Un titre qui claque, comme une certitude. Concis et sans verbosité. Une chanson, The World is going up in flames, qui gronde comme l'orage. Une apostrophe violente et en même temps emplie de compassion. Le disque, disponible le 25 janvier, sera avec un peu de chance le premier grand album de l'année.
Du haut de l'immeuble, Charles Bradley tend les bras. A perte de vue, l'humanité des villes et des faubourgs. "Voici le monde, regarde!" semble-t-il nous dire. En quelques minutes, il l'a résumé. Seule la voix d'un vétéran anonyme de la soul, d'un obscur larbin de l'Amérique, ayant traîné ses guêtres de ville en ville à la recherche d'un job alimentaire, seul un puissant et fécond esprit de synthèse, formidable catalyseur des aspirations et des souffrances d'un peuple, pouvait incarner un message aussi lourd de sens. Victor Hugo s'est réveillé, il est noir-américain et chante la soul.
Nom de diou! Je le mets sur ma liste!
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