La chanson de la semaine
samedi 16 octobre 2010
1000 Years... c'est longuet.
Voici un petit billet d'humeur écrit à la parution du single des Coral 1000 Years, précédant de peu la sortie du disque. Mon avis n'a pas changé, c'est pourquoi je le pose ici.
Vivement le prochain album d'El Goodo.
Voir les meilleurs décliner est amer, car on sait que le monde est ingrat et profite de chaque occasion pour ne retenir que le pire. Depuis leur premier album les Coral se reconvertissent doucement mais surement vers un folk-rock américanisé soyeux, léger, gracile mais aussi un peu trop tiède. N'eût été l'audace magistrale de leur prime discographie, et notamment ce premier album de dingue, en 2002, qui me renverse tous les jours ou presque, l'adepte de musique ensoleillée que je suis aurait pu leur pardonner cet inexorable vieillissement, surtout sous une forme aussi acceptable. Mais non, ce sont les Coral! Les gens qui ont créé le must de l'anglophilie avec Dreamin' of you, Calendars and clocks, Simon diamond, j'en passe et des meilleures (et pour une fois ce n'est pas qu'une figure de style). Venant de ceux qui ont su, pendant un laps de temps, ne pas confondre sophistication et richesse, qui, au meilleur d'eux-mêmes, ont réussi l'improbable en faisant converger sophistication, richesse et puissance, on ne peut rien laisser passer. 1000 Years serait honorable si David Crosby l'avait écrit, on laisserait certains groupes, comme les Byrds, composer ce genre de gentil nanar, agréable et chaleureux, doucettement atmosphérique et pépère. Mais pas les Coral. Ils ont été au-dessus de ce genre de musique pendant des années. Ce qui est tolérable ailleurs est indigne d'eux. Il y en a, pourtant, qui ont l'air d'aimer. La quarantaine acquise - au moins - les gens de Magic! s'accroupissent si bas qu'ils intègrent le nouvel album des Coral à la liste des meilleures réussites du groupe, qui, bizarrement, ne comprend même pas le premier album, leur vrai chef-d'œuvre. Avec un peu de chances, se dit-on, 1000 years et Butterfly House ne seront que des exceptions malheureuses dans leur nouvel essai... J'ai peine à la croire, il semblerait plutôt que ce nouveau disque s'adresse aux lecteurs de Magic!, aux vieux, aux fans de C,S & N (eux seront contents au moins) et à ceux que n'ennuient pas trop les dernières réalisations de Shack. Pour les autres, la coupe est amère. La nature reprend ses droits sur tout et tous. On en oubliera peut-être qu'ils furent sublimes. On entend bien certaines personnes prétendre que Federer n'était pas si fort, alors... (02/07/2010)
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Vivement le nouveau El Goodo, c'est exactement ma conclusion également.
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