La chanson de la semaine

lundi 25 octobre 2010

Les Moondoggies sont toujours là


Curieuse destinée que celle de ce blog, dans lequel j'affichais précocement mon mépris pour le brit-rock, sur des pages jaunes sépia évoquant autant les vieux livres que les saloons poussiéreux, et qui - ironie du sort - a été rebaptisé du nom d'une chanson incarnant mieux qu'aucune autre le ska-rock et le merseybeat anglais. Il ne faut jamais jurer de rien. Mais ce revirement ne signifie pas que dans un mouvement général de déni, je jette aux oubliettes tout ce qui, pendant quelques mois, aura fait la substance de Between the Lines of Age, à savoir le folk-rock américain, le soleil, la guitare électrique chaude et spasmodique du loner, les routes du désert et les grands espaces recevant les derniers rayons du soir. Non, bien sûr. Les Moondoggies, par exemple - et quel exemple! - auront toujours droit à une actualité soignée et accueillante. Vous souvenez-vous? Mes quelques rares lecteurs auront remarqué, sans nul doute, le déploiement de force rhétorique que j'avais mis au service de la promotion de leur premier album, sorti en 2008. Je l'avais comparé à On The Beach, de Neil Young. ça ne rigolait pas.
Pas plus aujourd'hui. Des mots écrits en cette année 2009, je n'en retire aucun. Don't Be A Stranger reste un des meilleurs albums de folk-rock que j'ai entendus. The Dutchess and the Duke sont encore meilleurs, car plus roots et moins sophistiqués, mais à la réflexion et quoiqu'ils viennent les uns comme les autres de Seattle, on ne peut pas les comparer. En octobre devrait sortir (ou devait) le nouvel album des Moondoggies, Tidelands. Inutile de dire que la France attendra longtemps avant d'en voir la couleur. Même Youtube, quelques jours après sa sortie supposée, reste désespérément silencieux. Tout ce que l'on peut savoir de ce nouvel album, un single nous l'apprend: Empress of the North. L'impression est mitigée: d'un coté le groupe montre qu'il n'a pas perdu son âme et ce nouveau titre s'apprécie comme une chanson secondaire, de la même façon qu'Undertaker était une très bonne chanson folk de Don't Be A Stranger sans pour autant en constituer un des morceaux indispensables. Pour un single, j'aurais aimé plus, quelque chose de la trempe de Changing ou de Long Time Coming. Pendant 4 minutes, j'ai attendu la guitare électrique, le coup de batterie qui allait sonner la charge, mais rien. Empress of the North est juste une ballade folk, et ce n'est déjà pas si mal.

1 commentaire:

  1. En vérité, leur myspace accueille de nouvelles chansons, dont It's a shame, it's a pity, qui a l'air très bien!

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